jeudi 28 novembre 2013

Eloge des bords de route, Luc Gwiazdzinski

Luc Gwiazdzinski


Notre nature est dans le mouvement.
Pascal

La route est contraste, la route est paradoxe qui irrigue le monde et fractionne les territoires. On la loue souvent car elle est l’image même de la liberté. On la remercie car elle apporte l’aventure et le rêve. On l’emprunte de plus en plus sans vraiment savoir à qui. On l’attend car elle serait synonyme de développement. On s’en méfie car elle apporte le changement. On l’aime dans des corps à corps sensuels où « on la prend » pour d’autres horizons. On enfourche parfois sa moto et on s’engage dans les courbes. On la maudit qui nous enfume d’un nuage de poussière. On la redoute et on la craint quand elle tue. On l’exorcise à coup de chapelets, de médailles de saint Christophe, de croix ou de temples. On la suit souvent car elle mènerait à Rome. On l’emprunte avec des compagnons qui prendront son nom. On la perd aussi comme un chemin. On peste contre elle quand elle charrie les nuisances. On atteint rarement le bout. Si le rêve persiste, la route a perdu de l’épaisseur, le voyage une part de sa magie et le territoire traversé de l’importance au profit du seul point d’arrivée. Effet tunnel garanti. La sortie de route s’impose. L’aventure est aussi au bord du chemin. Eloge des bords de routes.

Un monde oublié. La route est devenue un espace-temps subi qui sépare le départ de l’arrivée, un simple support technique pour le véhicule qui nous héberge. Les guides n’en parlent plus. L’automobiliste, « handicapé du réel », installé dans sa bulle –prolongement de son domicile – emprunte ce « tunnel temporel » avec des œillères et l’autoradio comme seul compagnon. Aucun risque de partir dans le décor. A peine quelques panneaux touristiques bruns pour détourner l’attention vers un site ou un bâtiment remarquable instrumentalisé par l’économie du tourisme et le marketing territorial. En voiture comme en train ou en avion, l’aventurier du chronomètre n’a souvent plus qu’une idée en tête : arriver le plus vite possible à destination. La route, comme les autres infrastructures nécessaires à la circulation accélérée des hommes et des biens, est souvent devenue un non-lieu   que l’on se hâte de traverser. Le parcours s’est peu à peu effacé au profit de la destination comme si le territoire traversé n’avait plus d’importance. On a cherché à le gommer, à supprimer ses rugosités, rêvant sans doute d’abolir l’espace et le temps. Pire, malgré le confort amélioré, le voyage est devenu une contrainte, au mieux un temps perdu à occuper, un paysage lointain, prétexte à rêverie. La mobilité érigée en concept est devenue technologique, aseptisée. Le voyageur, autiste en suspension au-dessus du paysage, un être fatigué, pressé d’en finir. L’avènement rapide du GPS supprime les raisons de se perdre et les contacts fortuits avec les autochtones et le territoire traversé ou les limite aux seuls arrêts imposés en stations services, oasis de temps continu où d’hypermodernes nomades se sustentent et abreuvent leurs montures à prix d’or. Sortie interdite. Péage imposé. 

Une image dégradée. Après le rêve et le mythe du désenclavement, la route a désormais une image négative. Les médias nous matraquent de messages sur l’insécurité routière, les encombrements, les pirates et barbares de la route. On nous explique qu’elle coûte cher en vie humaine et en pollution. On pointe son impact négatif sur les écosystèmes, le paysage, la santé et le réchauffement climatique. La route est sacrifiée sur l’autel du développement durable et de la société du bien-être. Au quotidien, la route est également devenue le symbole de la routine et des épuisantes migrations domicile-travail. On s’y sent de plus en plus encadré surveillé et contrôlé par les caméras, les radars ou les forces de l’ordre. L’automobiliste qui l’emprunte se proclame vache à lait. Déjà technicisée et déshumanisée, la route devrait pourtant bientôt devenir intelligente pour encore plus de confort et de sécurité. 

Un territoire à découvrir. La route n’est pourtant pas qu’un ruban de bitume, un simple réseau technique capable de nous mener en toute sécurité d’un point à un autre. L’autoroute non plus. C’est aussi un monde habité et peuplé sur ses marges. Si prêt, si loin, le monde de la route reste un monde ignoré. Il suffit un jour de tomber en panne pour découvrir un autre univers, au bord, sur le bas-côté, dans les fossés. Les occasions de se décaler de la sorte ne sont pas légion. Sauf à travailler comme cantonnier, à œuvrer dans les services de l’Equipement, pilote d’un de ces engins de la mort – tracteurs équipés d’un long bras qui broient tout sur leur passage – ou à faire partie des patrouilleurs de l’autoroute, il y a peu de chance que vous soyez obligés de suivre ces chemins de traverse, de longer à pied le fleuve automobile. Avec une espérance de vie de 20 minutes en moyenne au bord d’une autoroute, c’est sans doute une bonne chose. Il existe pourtant quelques situations qui nous poussent à faire ce pas de côté et nous entrainent au bord des routes. Pour le meilleur et pour le pire.

Arrêt obligé. La panne est l’un de ces moments. Nous n’évoquons pas celle fictive qui préfigure de tendres corps à corps mais plutôt l’incident mécanique ou la panne d’essence qui réduit le fier automobiliste en modeste piéton errant la tête basse quémandant d’un signe de la main l’arrêt d’un congénère pressé. L’auto-stop, formidable moyen de transport dont on connaît le lieu et l’horaire de départ mais rarement les lieux et horaires d’arrivée est une autre occasion de changer d’échelle et de regard. Il arrive que pour un mot de travers, une remarque, une opinion différente, une avance refusée, on se retrouve éjecté au milieu de nulle part, au bord de la route. Les très courus chemins de Saint-Jacques qui suivent parfois les nationales offrent la possibilité de belles galères sous un soleil de plomb. Les voies de la démocratie locale qui empruntent parfois les chemins tortueux des collages nocturnes sur les panneaux et poteaux de bord de route permettent aussi de s’encanailler sur les bas-côtés. Dans tous les cas, on se sent un peu naufragé, fraudeurs, jouant sur les marges et les interdits.

Décalages garantis. Au bord de la route, le choc entre les deux espaces de stock et de flux s’accompagne d’un choc entre deux temps et deux vitesses. On rêve un instant, comme naufragé, suspendu, échoué. La route est proche mais déjà mise à distance. « L’île de béton » de J.G. Ballard n’est pas loin mais il n’est pas sûr que l’on puisse survivre longtemps au bord de la route, d’un fond de bouteille de soda ou d’un hamburger avarié. Planté au bord de la route, on ressent physiquement le décalage entre la vitesse des véhicules et sa propre vitesse, réduite, limitée. Décalage renforcé par le bruit des véhicules qui s’approchent et qui s’éloignent, l’odeur des gaz d’échappement qui font de même et parfois le filament musical d’une chanson, d’un air de musique dont on cherche le nom. Danger et abandon sur le bord du fleuve, sur la marge, au bord de la route. Puis on finit par trouver son propre rythme, à philosopher sur l’agitation ordinaire, la vitesse avant d’atteindre la borne téléphonique, la station service ou le village proche. Des rives et des rêves.

Cabinet de curiosités. Le bord de route est aussi une déchetterie en plein air, un miroir qui nous renvoie la pire image de notre société de consommation. Les scories du monde contemporain finissent là, échouées au bord des routes. Poussières d’estran sur lesquelles nous progressions. Se promener, longer les rives et faire l’inventaire des déchets, consciencieusement. Relever tout ce qui traîne par terre dans le fossé... À proximité de l’asphalte, l’herbe est noire d’un mélange de polluants, de métaux lourds et d’autres spécialités routières dont la seule énumération pourrait nous rendre malade. En contrebas, dans le fossé et derrière dans les herbes folles – quand on les laisse se développer – on retrouve un patchwork peu ragoûtant : cannettes en aluminium de boissons gazeuses mais aussi boîtes de bière, paquets de cigarettes américaines, mégots, couches-culottes, mouchoirs en papier, restes de sandwichs… le tout dans un état de décomposition plus ou moins avancé.

Lieu vivant de communication et de débat. C’est au bord des routes que s’étalent avec le plus de violence les supports publicitaires de notre société de consommation. Panneaux destinés à être vus d’une automobile en mouvement. Panneaux géants et souvent doubles qui impressionnent et écrasent le piéton perdu en ces lieux. C’est dans les périphéries de nos villes, à proximité des zones commerciales que les bords de route sont les plus encombrés. C’est le long des autoroutes de Tchéquie que nous avons aperçu les plus grands panneaux. Véritables paysages publicitaires. Presque irréels. Partout au bord des routes des logos, des marques, des codes, pour nous déboussoler. Comme si les habitants, les publicitaires, les promoteurs, les urbanistes d’hier et d’aujourd’hui s’étaient donné rendez-vous pour brouiller les pistes. Le bord des routes est aussi le lieu de l’indignation, de la contestation. « Non à l’enfouissement des déchets ! » « Oui au contournement ! »  « Non à la route ! » « Non à la destruction du paysage ! » Le débat est permanent. Paroles libérées. La société à livre ouvert. En période électorale, le bord des routes, les poteaux et les ponts sont envahis d’affiches où chaque candidat expose sa trombine ou ses promesses et se battent pour exister face aux affiches de cirques. Parfois les slogans peints résistent au temps. Désormais les tags ajoutent encore à la confusion. Superposition de langages, bric-à-brac de styles, choc des époques, des images et des mots. Entre religion et érotisme, manipulation et hasard, sillonner les routes c’est aussi traverser « l’empire des signes » et dérouler le fil d’Ariane jusqu’à la rupture. Panneaux publicitaires, panneaux de circulation, bâtiments, graffitis, ponts, ouvrages d’art et tunnels, mobilier urbain, ex-voto, publicités, monuments, murs, affiches, vêtements, musiques, bruits, odeurs, langues : chacun peut perdre son latin dans cette Tour de Babel de l’information. Même pour les panneaux touristiques bruns, on frôle désormais la saturation. Sur certaines portions, la moindre ferme effondrée devient source d’inspiration. Et si rien de remarquable n’apparaît, reste alors à signaler les promenades en forêt et les pistes cyclables. On doit cependant avouer une certaine tendresse pour les panneaux champêtres en bois, peints à la main qui font la joie des petites départementales : « fruits à 100 mètres » ; « cerises et asperges à 200 mètres » ; « emplacements de caravanes à louer » ; « chambre d’hôte ». En été ils fleurent bon les vacances. En hiver, ils font rêver au soleil. En Pologne, on voit souvent au bord des routes des personnes cherchant à vous vendre un pot de miel ou de myrtilles. Au Brésil ou en Afrique, le long des routes de forêt, des tables en bois ou des stands vous proposent des légumes cultivés sur place. Pourquoi s’offusquer alors qu’avec d’autres moyens la grande distribution et les enseignes prestigieuses ne se gênent pas. La réglementation est claire qui stipule que toute publicité est interdite sur les immeubles classés parmi les monuments historiques ou inscrits à l'inventaire supplémentaire, sur les monuments naturels et dans les sites classés, dans les parcs nationaux et les réserves naturelles et sur les arbres. En dehors de ces publicités illégales, les pré-enseignes dont les dimensions sont plus limitées doivent être proches de l'activité signalée, et constituer un « service à l'automobiliste ». Malgré ces textes, il semble bien difficile de faire respecter les lois au bord de nos routes.

Zone habitée. La route n’est pas qu’un lieu de passage. Elle est habitée par diverses peuplades sédentaires ou mobiles qui y passent au moins une partie de leur vie. Il y la noblesse avec ses chauffeurs routiers et leurs camions qui garent leurs mastodontes sur les aires d’autoroutes à la manière des chariots des colons autrefois au Far West. On compte aussi les gens du voyage, les circasiens et les forains qui ne sont pourtant pas traités comme des princes. Il y a également des habitants de plus en plus lisibles les SDF qui campent sur les rocades, squattent les bords de route et profitent de ces zones de liberté, de ces délaissés soumis aux nuisances. Chassées des centres, ils ont planté leurs tentes ou leurs habitacles de carton sur les rocades, dans l’herbe, au bord des autoroutes. Autre peuplade celle des anges gardiens, composée de la police et des compagnies de CRS mais aussi de patrouilleurs sur l’autoroute, de dépanneurs, de garagistes. Ils sont cousins avec les nettoyeurs, qui entretiennent la route et ses abords et avec l’intendance, c'est-à-dire toutes les personnes qui s’occupent de la logistique pour que l’usage de la route soit facile (pompistes, dames au péage condamnées par l’automatisation…). On évoquera encore le peuple des survivants. Si la peinture et la littérature sont emplies d’images bucoliques de voyageurs allongés au bord du chemin avec leur bâton et leur petit balluchon, on croise désormais très peu de ces flâneurs, allongés le long des voies. On retrouve ces figures dans des pays où l’on marche encore beaucoup le long des routes comme à Madagascar ou plus près de nous en Pologne. On se souvient aussi d’un vieil homme avec sa canne et son chapeau dans les hauts à la Réunion, un homme en pleine sieste dans l’herbe du fossé de la route menant de Batna à Constantine en Algérie. L’impression que ce ne sont pas eux qui sont allés s’asseoir au bord de la route mais que c’est la route qui est venue à eux. Dans ma Lorraine natale, les soirs de grande chaleur, quelques personnes sortent encore leur chaise devant les portes pour prendre le frais. Comme en Algarve, dans le sud du Portugal. Survivants spectateurs. On n’oubliera pas le peuple des passants ordinaires, c’est-à-dire vous et moi qui empruntons la route dans nos déplacements quotidiens ou occasionnels pour la rendre aussitôt à d’autres. Les bords de route ont aussi leurs rites, leurs coutumes. On saucissonne encore sur les bords des routes et sur les aires d’autoroute. L’interminable fille d’attente devant les toilettes de la station d’autoroute où les occupants des bus accourus de l’heure entière semble s’être donné rendez-vous est un must des départs en vacances. On salive encore après des kilomètres devant le panneau « Frites à 100 mètres ». On redevient enfant pour applaudir le passage éclair des forçats de la route et s’émerveiller de la caravane du Tour de France. Carte postale d’une France bon enfant qui s’aligne au bord des routes en short et en maillot.

Ecosystème particulier. Les hommes ne sont pas les seuls à peupler la route et ses abords : talus, fossés, accotements, et terre-pleins forment un écosystème très particulier. Les fossés et bas-côtés sont souvent le dernier terrain d’aventure pour la flore et la faune locales. À côté du demi million d’arbres plantés le long des routes, un grand nombre d'espèces sauvages trouvent là les conditions nécessaires à leur développement. En France, ces milieux spécifiques –désormais appelés « écosystèmes des bords de route » ou « écosystèmes des dépendances vertes routières » – représentent 2 850 kilomètres carrés pour les routes nationales et 2 000 kilomètres carrés pour les dépendances de voiries communales. Les bords de route seraient le plus grand ensemble naturel sauvage du pays comparé aux 3 450 kilomètres carrés de nos six parcs nationaux. En Angleterre on a recensé là 35 espèces végétales, une vingtaine de mammifères et 25 papillons. En Wallonie, les bords de route accueillent plus de 700 espèces végétales, soit 50 % de la flore de la région dont certaines espèces protégées. Derrière sur les piquets les buses surveillent leur garde-manger. Fiers rapaces transformés en poules d’autoroutes alignés comme à la parade pour saluer notre passage. D’autres congénères bataillent dans le ciel avec les corneilles. Des faucons crécerelles jouent leur numéro d’équilibriste dans un vol stationnaire dont ils ont le secret. Quand les voitures s’éloignent et selon les saisons on entend parfois d’autres bruits : criquets, grillons. Dans l’herbe, on peut deviner un animal qui se faufile, lézard, merle, campagnol…Plus loin au second plan quelques vaches ne s’intéressent plus guère au passage.

Champ de bataille. Buses, faucons crécerelles mais aussi hérissons, serpents, lézards et insectes vivent sur la route ou à côté et paient un lourd tribut à la route. Sur la chaussée, après les pointillés, on trouve pléthore de ces trophées aplatis : hérissons, lapins, orvets, insectes… Le tunnel de la mort.  Chaque année, des milliers d’animaux meurent sur les routes et jonchent les bas-côtés se mêlant aux déchets et autres bouts de pneus mal rechapés. Patchwork animal qui se parchemine avec le temps. Hérissons, lapins, crapauds, lézards, oiseaux, escargots, limaces, insectes mais aussi chiens et surtout chats domestiques… Plus rares : renards chevreuils, blaireaux même… Le bord de nos routes ressemble souvent à un champ de bataille. Les perdants sont toujours du même côté. Espèce qui supporte les plus lourdes pertes, le hérisson est devenu le symbole de ce massacre. Sur d’autres continents, c’est le tatou. Ces animaux traversent souvent les routes dans leurs déplacements ou s'y aventurent attirés par les cadavres écrasés. Le réflexe millénaire qui le met en boule leur est fatal. France le nombre de collisions avec des cervidés et sangliers a été multiplié par quatre en huit ans. Avant de vous en prendre aux inconscients qui écrasent des animaux, regardez le pare-brise de votre voiture. En été, c’est un cimetière d’insectes que vous balayez à la station d’un coup de grattoir magique. La vie d’un chat serait-elle supérieure à celle d’un papillon ?

Champs de bataille mondialisé. La mondialisation, l’explosion des échanges se vit aussi au bord des bords de route. La diffusion des plantes invasive suit les voies de communication : routes, voies ferrées, fleuves. Les fossés, bas-côtés et autres délaissés sont le lieu d’un combat qui modifie considérablement la structure et le fonctionnement des écosystèmes au détriment de la flore et de la faune locales. Les plus exercés reconnaîtront sans peine quelques spécimens de ces envahisseurs : le Séneçon sud-africain, astéracée aux fleurs jaunes introduite involontairement en Europe à la fin du XIXe siècle par l’intermédiaire des importations de laine de mouton ; le Buddléa, ou « arbre à papillon », originaire de Chine, avec ses fleurs violacées ; la Renouée du Japon, espèce aux rhizomes développés qui possède aussi la capacité de régénérer à partir d’un simple fragment de tige et Le Solidage glabre et Solidage du Canada, astéracées originaires d’Amérique du Nord reconnaissables à leurs inflorescences terminales en grappes et des fleurs groupées en petits capitules jaunes. L’invasion a commencé, mais qui la remarque et qui s’en soucie ?

Ne passez pas votre chemin ! Les bords des routes, les fossés, les bas-côtés ne sont pas de simples lisières délaissées et sans intérêt. Ce sont des lieux habités, des espaces vivants à explorer où chacun peut s’amuser à lire les tensions, les contradictions et les espoirs d’une société en mutation rapide. Voyageurs ! Ne passez pas votre chemin ! Arrêtez-vous un instant ! Regardez vos congénères pressés s’agiter dans les tuyaux. Passez sur le bas-côté. Eloge des bords de routes.


Biographie
Luc Gwiazdzinski est géographe, enseignant chercheur et fondateur avec l’économiste Gilles Rabin de l’agence Sherpaa qu’il dirige. Il a publié de nombreux articles sur le temps, la route et les mobilités dont La ville 24h/24, 2004, Editions de l’Aube, La nuit dernière frontière de la ville, 2005, Editions de l’Aube et récemment avec Gilles Rabin Si la route m’était contée, 2007, Editions Eyrolles ; Carnets périphériques, (à paraitre), Editions l’Harmattan
lucg@sherpaa.com


Bibliographie
BALLARD J. G., Concrete island, L'île de béton, trad. Georges Fradier, Ed. Calman-Lévy, 1974
CERTEAU (de) M., 1990, L’Invention du quotidien, Gallimard.
CHATWIN B., 1996, Anatomie de l’errance, traduit de l’américain, Grasset.
REDA J., 1997, La Liberté des rues, Gallimard.
SANSOT P., 2000, Chemins aux vents, Payot.

(*) Certains passage de cet article sont extraits d’un ouvrage paru début 2007 : Rabin G., Gwiazdzinski L., 2007, Si la route m’était contée, Editions Eyrolles

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