lundi 30 septembre 2013

Entre Castorama et Sephora, construisons une politique des temps


Fermeture du magasin Sephora des Champs Elysées à 21h ou débat sur l'ouverture des magasins de bricolage le dimanche, réforme des retraites : les temps changent et nous ne changeons toujours pas de regard sur la ville et la société.

Il faut dépasser la question des calendriers et des horaires d'ouverture des commerces pour poser plus largement la question des temps de nos vies et de nos villes.

Profitons de cette actualité pour faire de la "qualité du temps de vie" et d'une "écologie du temps", le projet politique de ce début de millénaire.

Faisons des "politiques temporelles" et du "chrono-urbanisme" des démarches et outils centraux pour la fabrique et la gestion de nos villes et nos territoires.

Mettons enfin en place un large débat sur le temps. Sans débat public, les arbitrages se font toujours au détriment des plus faibles, celles et veux qui n'ont pas les moyens de dire non à un travail de nuit ou le dimanche, ni de se payer les services de temps qui permettent de s'arranger.

Sur ces questions temporelles naturellement complexes, nous sommes schizophrènes argumentant pour l'ouverture ou la fermeture des services selon les moments de la journées et nos statuts temporaires de producteurs et de consommateurs.

Dans une société hypermoderne et paradoxale soumise à la fois aux pressions du marché et aux rigidités des institutions nous devons poser le diagnostic, débattre et nous interroger collectivement : le jeu en vaut-il la chandelle ?

La ville 24h/24 et 7j/7 si je veux...

Luc Gwiazdzinski


En savoir plus :
http://territoires2040.datar.gouv.fr/spip.php?article221

vendredi 27 septembre 2013

Nuit blanche à la Radio suisse romande


Nuit blanche ou la Traversée des nuits suisses avec la radio suisse romande, 27-28 septembre 2013 :
http://www.rts.ch/services/recherche/?q=nuit

Impressions multiples :
- Une préparation médiatique aux nuits blanches d'octobre de Paris, Toronto et ailleurs ;
- Une invitation magique à l'exploration de l'autre côté de la ville ;
- Un voyage par procuration dans les nuits de suisse et du monde ;
- Un tableau contrasté des nuits urbaines ;
- La confirmation d'une nuit plurielle difficile à mettre en équations ;
- Une preuve supplémentaire que la nuit s'invite dans l'actualité du jour ;
- Un tableau classique des nuits et de leurs tribus : conflits entre la ville qui dort et qui s'amuse, urgence, violences, divertissement, travail, mobilité, nuits sauvages (...)
- De savoureux portraits de praticiens, professionnels et amoureux de la nuit ;
- Cerise sur le gâteau  : un tableau poétique des nuits de Tokyo, l'éloge des bars, de la liberté et des vies multiples avec Georges Baumgartner.

Suites à imaginer :
- Penser le système dans son ensemble ;
- Concilier le droit à la ville et le droit à la nuit ;
- Saisir les paradoxes de la nuit hypermoderne : "sans lumière pas de ville la nuit et trop de lumière tue la nuit";
- prendre conscience de notre schizophrénie : "on veut une ville ouverte mais on ne veut pas travailler toute la nuit" ;
- Cesser de subir les évolutions de la nuit urbaine ;
- Construire une prospective de la nuit ;
- Mettre enfin la nuit à l'agenda politique ;
- Prendre soin de la nuit ;
- Toujours se demander "si le jeu en vaut la chandelle".
- Faire de la nuit une nouvelle frontière pour l'invention, une plateforme d'innovation mêlant tous les acteurs concernés

... "La nuit a beaucoup de choses à dire au jour"

Luc Gwiazdzinski, Thoard, 5h45


NB. Bravo ! Expérience à renouveler !